Itinéraire du Patrimoine

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École Marie Laurencin, ancienne Mairie de Groslay

Savez-vous que le bâtiment de l’école maternelle Marie Laurencin que nous apercevons face à nous, au fond de la cour d’école, abritait l’ancienne mairie de Groslay ? Cette dernière occupait le centre du village, comme dans de nombreuses communes et on s’y rendait en traversant une jolie place bordée de platanes.
Ce bâtiment a été construit en 1879-1880 avec les matériaux de la région : en moellons dans sa quasi totalité et en meulière caillasse de Montmorency au niveau des soubassements.
Les locaux municipaux constitués d’une salle de réunion, de 2 cabinets pour le secrétariat de la mairie et des archives, n’occupaient que la partie centrale, au rez de chaussée.
Les ailes du bâtiment, elles, étaient réservées aux classes de l’école des garçons et le 1er étage aux logements des enseignants.

Eglise Saint Martin

A une centaine de mètres de l’ancienne Mairie/école, en haut du village se dresse notre belle église Saint Martin de Groslay. Elle a été construite en plusieurs fois à différentes époques et la partie la plus ancienne encore présente, daterait du XIIIe siècle. Du IXe au XIIe siècle il semble qu’un lieu de culte était présent en cet endroit mais il ne subsiste aucune trace visible.
Nous pouvons admirer, l’une de ses nombreuses représentations picturales, née de la main du célèbre Maurice Utrillo, qui a peint notre église assis à la terrasse d’un café, situé un peu plus haut dans la rue de Montmorency.
De nombreux écrits vantent son architecture, ses beaux vitraux, et ses cloches. Arrêtons-nous quelques instants sur ses vitraux qui ont été classés monuments historiques par arrêté ministériel, le 23 août 1897.
Ces peintures, d’une exécution remarquable représentent ; la vie de Saint Martin, patron de la paroisse, le baptême par Saint Jean, l’histoire des martyrs, la naissance du Christ, la Sainte Famille et l’arbre de Jessé, père du roi David (schématisation de l’arbre généalogique de Jésus de Nazareth selon une tradition de l’art chrétien entre le XIIe et XVe siècle).
Ce dernier, particulièrement beau et exécuté au XVIe siècle dans de larges et magnifiques proportions, est d’une richesse de coloris exceptionnelle.

Maison Ferdinand Berthoud

Ferdinand Berthoud, illustre Horloger mécanicien du Roi et de la Marine, né en Suisse en 1727, partagea sa vie consacrée à la recherche, entre le quai de l’horloge sur l’Île de la cité à Paris et la place de Liseux (actuelle place Ferdinand Berthoud) à Groslay. 
Groslay fut choisi stratégiquement pour sa situation géographique par rapport au méridien de Paris, visible alors de sa maison, à partir duquel il pouvait, déterminer avec précision le midi solaire, lui permettant ainsi de régler ses fameuses horloges.
Ferdinand Berthoud décédé et enterré en 1807 à Groslay, à l’âge vénérable pour son époque de 80 ans, n’eut pas d’héritier. 
L’ensemble de son atelier et de son laboratoire fut légué aux Arts et Métiers. Sa brillante carrière a été saluée par La Royauté (Louis XV, Louis XVI), la Convention et l’Empire.
Reste ici sa demeure. Restaurée et aménagée en plusieurs logements en 2011, elle se nomme aujourd’hui le Pavé neuf.
Mais nous entretenons toujours la flamme de la mémoire de ce scientifique brillant qui a contribué, par ses travaux et inventions à changer le cours de l’histoire. 
En effet, grâce à ses chronomètres de marine permettant le calcul de la longitude et latitude, il réduisait, pour les marins, le risque de naufrage car on pouvait désormais faire le point même par les nuits sans étoiles. 
C’est ainsi que des explorateurs tels Kerguelen ou La Pérouse, ont pu sillonner les océans à la découverte de nouveaux mondes.

Maison des Beauharnais

Cette résidence privée et joliment rénovée est en fait une demeure ancienne qui existe pour une grande partie, depuis plus de 350 ans. De nombreux propriétaires s’y sont succédés mais le plus illustre est Claude de Beauharnais, comte des Roches-Baritaud, dont le neveu Alexandre de Beauharnais, président de la 1ère assemblée nationale, fut le 1er époux de  Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais. 

Entre le 19e et le 20e siècle, différents édiles de Groslay deviennent propriétaires des lieux comme Paul du Boÿs (maire de 1865 à 1871), puis Ludovic Benasson (maire de 1925 à 1935), dont l’épouse y ouvrit une maison d’éducation pour jeunes filles étrangères de la haute société.

Puis en 1933, la communauté religieuse des sœurs Servites de Marie l’acquiert et y ouvre quelques années plus tard la Clinique Saint Marie qui opéra et soigna les patients jusqu’en 1988. 
Aujourd’hui, cette demeure est une propriété privée divisée en plusieurs appartements.

Château Vieux

Entre 2 immeubles contemporains, se dresse  une bâtisse plus ancienne, aujourd’hui rénovée, nommée “Château Vieux” (donnant son nom à cette résidence). Château Vieux est merveilleusement situé sur le penchant d’un verdoyant coteau, d’où l’on pouvait découvrir, côté terrasse, une belle vue sur Paris (aujourd’hui cachée par les habitations). 

La toute 1ère construction mentionnée en ce lieu date du XVIIe siècle et a été autrefois une demeure Seigneuriale, mais elle a été démolie et reconstruite au moins 2 fois ; cette propriété s’étendait sur presque 4 hectares comprise entre les rues d’Enghien, du Château, des Blots et de Montmorency mais a été divisée en multiples lots après la 1ère guerre mondiale.

La construction centrale actuelle date de 1858. En 1795, Château Vieux est la propriété de Jean Georges Treuttel, libraire éditeur strasbourgeois, puis en 1840, Alcide Billaud l’acquiert. Il laissa son nom à l’une des rues de Groslay en limite de Montmorency. Par la suite, d’autres propriétaires s’y succèdent. Dans le courant du XXe siècle, Château Vieux est devenu un noviciat puis une maison de retraite pour les sœurs missionnaires Salésiennes.

Aujourd’hui, après rénovation, il a été divisé en logements privatifs. Notons qu’un peu au-delà, dans la rue de Montmorency, passe le méridien de Paris (ligne imaginaire reliant le pôle Nord au pôle Sud à la longitude de l’observatoire de Paris) nommé aussi “Méridienne Verte”.

Centre Belle Alliance

Cette propriété tient son nom de l’union de 2 propriétés : celle du petit château nommé “bon accueil”, maison bourgeoise aujourd’hui disparue, située au 2 rue A. Molinier et de cette belle demeure en briques rouges, de style Louis XIII construite au milieu du XIXe siècle au 8 de cette même rue.
L’ensemble s’étendait de la rue du général Leclerc (autrefois nommée “Grande Rue”), jusqu’au delà de la rue Jules Vincent, qui était traversée par une passerelle métallique aujourd’hui disparue.

La propriété a connu au fil des années de nombreux propriétaires dont certaines familles célèbres comme les familles Rodier (textiles), Menier (le chocolat), Lesieur (l’huile) et Potin (la chaîne de magasins).

La deuxième guerre mondiale provoque la déshérence du domaine. Bon Accueil est détruit durant l’occupation et le château Louis XIII est quasiment abandonné. Il faudra attendre 1960 pour voir s’installer un centre de “post-cure”. 
Aujourd’hui le centre Belle Alliance est un établissement public médico-social.

Magnier Bédu - Ateliers et forges

Voici les deux idées qui ont assuré leur fortune, leur renom et celui de Groslay.
Première idée : celle d’un atelier de construction de matériel agricole, dont la charrue Brahant, qui connaît un succès extraordinaire, de renommée nationale voire internationale.
Puis vient la deuxième idée qui consiste à créer avec son frère, un catalogue de vente par correspondance (La Redoute avant la lettre) très largement inspiré par celui de la manufacture d’armes et de cycles de St Étienne.

Ernest Magnier, époux d’Augustine Bédu, lauréat de nombreux prix, a exposé ses créations dans le monde. L’exposition coloniale de Paris en 1931 représente le couronnement de son parcours avec la remise de l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur.

De cette prospérité familiale, que reste t-il aujourd’hui ?

Après sa fortune léguée à ses trois fils, nous conservons son patrimoine (architectural ?) immobilier. Nous pouvons voir l’immeuble en briques rouges qui abritait ses ouvriers. Jouxtant cet immeuble, les maisons de contremaîtres et face à l’ancien passage à niveau supprimé en ? l’imposante demeure de maître, 101, rue de Général Leclerc autrefois rue de Paris. Ainsi que d’autres bâtisses comme le château des Forges, 55, rue du Général Leclerc et quelques immeubles dits de rapport.

Retenons que Ernest Magnier s’est inscrit au panthéon des Maires de notre ville de 1919 à 1925 et reste un témoin à la notoriété internationale emblématique d’une période aujourd’hui révolue, de la France rurale conquérante.

La Gare de Groslay

Le 22 mai 1869, un décret déclare d’utilité publique la ligne de Monsoult. Les travaux retardés par la guerre ne commencent qu’en 1875 et on inaugurera la ligne Epinay/Persan Beaumont via Montsoult en avril 1877 (Paris/Epinay étant déjà reliés).

La gare de Groslay se situe dans le village même, vers l’extrémité de la rue de Paris (aujourd’hui nommée, rue du Général Leclerc). C’est une maigre construction ne comportant qu’un rez de chaussée dans laquelle on trouve une salle d’attente pouvant contenir 20 à 30 personnes.

Non loin de la gare un hall de marchandises y est également construit.  En 1898, les besoins de la localité ayant augmenté, le syndicat agricole de Groslay qui fait d’importantes expéditions de légumes et de fruits par le chemin de fer, élève tout près sur un terrain de la compagnie, un hangar fermé où sont emmagasinés et préparés les produits afin de les acheminer vers la capitale mais également vers l’Angleterre.

La commune de Groslay qui grâce au chemin de fer n’est plus qu’à 28 minutes de Paris est desservie par 13 ou 14 trains dans chaque sens. Avec l’augmentation de la population et des mouvements des voyageurs de ou pour Paris, le nombre de trains sera augmenté malgré les réticences initiales de la compagnie du Nord.

Sources : 
- Groslay - Flânerie au village de Jacqueline Cron.
- Groslay 1899 de Jules Vincent.
- Almanach Groslaysien 2001 Jean Claude Gilquin.
- Le site d'histoire & du Patrimoine de la vallée de Montmorency (Association Valmorency).
- A bâton Rompus - François Collin.
- Le site Internet Val d'Oise le département - Archives départementales - L'industrie à la campagne.